DU COTOPAXI AU VOLVAN CHIMBORAZU
En ce jeudi 23 janvier 2014, on reprend notre route vers le parc national de Cotopaxi. Petite ballade à pied aux abords de l'hôtel afin de nous acclimater un peu plus à l'altitude. Inopinément nous allons faire la rencontre d'une famille dont la maman Carmen s'avère être guide de montagne.
Le rdv est pris pour le lendemain très tôt. Au programme, découverte du parc et l'ascension d'une partie du volcan Cotopaxi qui culmine tout de même à 5897 mètres.
Ce parc est fantastique. On démarre par la lagune de Lipiopungo. Le silence est d'or.
Dos à cette lagune, trône l'imposant volcan Cotopaxi.
Sucette mérite d'être prise en photo face à ce joyau de la nature. C'est tout de même grâce à elle que nous sommes là !!!
On approche d'un peu plus près et comme par miracle, un troupeau de chevaux sauvages semble attendre notre passage. A ce moment précis, on est vraiment conquis...
En contre bas du refuge, à 4500 mètres d'altitude on gare Sucette. Sans aucune appréhension car.... un loup veille sur elle ! Et oui dans cette partie du parc les loups sont monnaie courante. Régulièrement, ils viennent quémander à manger et sont habitués à la présence humaine. En espérant que ce loup ne nous confonde pas avec le petit chaperon rouge...
Chichi fait sa Chichi, elle veut toucher la neige quelques 700 mètres un peu plus en amont. Allez, c'est partit.
Le paysage montagneux et la vue plongeante sur la vallée est fantastique. Carmen, notre guide saura nous accompagner en y allant petit à petit et en nous prodiguant les conseils adéquats.
La température n'est pas des plus chaudes et le souffle nous manque. Chouchou à ce moment précis me susurrait à l'oreille : " je veux retourner sur mon bateau ". Le froid n'est pas sa tasse de thé. Il porte ses lunettes de soleil non pas pour le soleil mais tout simplement afin d'éviter au froid de rentrer dans ses yeux. Lol
Ça y est, nous y sommes. Mission accomplie. Il n'y a plus qu'à redescendre car l'ascension au sommet ce sera pour une autre fois. Les derniers 700 mètres ne sont réalisables que chaussés de crampons, en cordée avec l'aide de piolets.
De plus, une acclimatation à la haute montagne est primordiale. Ce défit nous tente bien et dès le lendemain, on planifie l'ascension du volcan Rhuminahui à 4600 mètres. Notre point de départ est la lagune de Lipiopongo située elle à 3800 mètres. Cela nous paraît faisable.... On démarre sereins...
Et bien, détrompez vous... La seconde partie du parcours fut des plus difficiles. Nous avons atteints le sommet en rampant et ça n'est pas des blagues !!! 3 heures 30 de grimpette, On n'arrivait plus à reprendre notre souffle, l'oxygène peinait à rentrer dans nos poumons. Un vrai calvaire !!!
Pour la photo souvenir, on tente un léger sourire. A ce moment là tout espoir de gravir le Cotopaxi tombe dans les oubliettes. La haute montagne est terrible et l'on apprendra que seule une personne sur trois arrive au sommet du Cotopaxi. On abdique même si cela n'est pas dans nos habitudes. Une prochaine fois peut être ???
Remis de nos émotions de la veille, nous nous dirigeons vers la lagune de Quilotoa. On continue d'apprécier les magnifiques paysages andins malgré que nous nous soyons une nouvelle fois perdu. Le trajet devait durer deux heures. Il nous a fallut 5 h 30. Sur des routes de montagnes, pas si aisé !!! Une nouvelle fois MERCI à GARMIN pour nous avoir vendu une carte obsolète...
En continuant sur une piste bien poussiéreuse, on arrive enfin dans le village de Zumbahua. Les failles impressionnantes creusées dans la roche, par un tremblement de terre
nous transportent dans une scène surréaliste...
Que dire de cette lagune de Quilotoa qui s'offre à nous !!! A 3800 mètres d'altitude, elle est confortablement blottit dans le cratère d'un volcan éteint. Le spectacle est grandiose. On est bouche bée.
Passage obligé en Équateur, la célèbre route des cascades. Cette route longe le rio Pastaza qui a creusé au fil des ans de profondes gorges.
Une de ces gorges peut être franchie au moyen d'une nacelle suspendue à des câbles d'acier. Elle est appelée Tarabita.
Chouchou gagné par sa phobie du vide hésitera un moment.
Chichi finira par le convaincre en lui promettant qu'elle ira avec lui, nager avec les requins lors de notre séjour dans les îles Galápagos prévu dans 3 semaines. Lol, même pas en rêve mais cela nous a beaucoup fait rire !
Le passage au dessus de la gorge fut extraordinaire. Idem pour la traversée de du rio Pastaza en empruntant ce pont suspendu qui était long, très long,
Unique accès afin de contempler la cascade appelée el Manto de la novia.
Seconde cascade, et pas des moindres : el Paillon des Diablo, le chaudron du diable. Une cascade bien enfouie dans la forêt tropicale. Son accès est périlleux sur la fin du parcours. On ne la voit pas, mais on entend le bruit assourdissant généré par le puissant débit. On emprunte un étroit chemin taillé dans la roche.
Chichi n'est pas à la fête mais l'envie de découvrir la bête féroce l'emporte. Le bruit est de plus en plus fort, c'est impressionnant...
L'accès au plus proche de la chute est sécurisé. Chichi est récompensée pour sa bravoure !
Le spectacle est grandiose, la cascade doit mesurer une centaine de mètres de hauteur.
Dans un rugissement sans fin, l'eau chute dans la gueule du monstre.
Notre taux d'adrénaline est à son paroxysme...
On partage ce moment avec des jeunes équatoriens qui pour une fois se prêtent au jeu de la photo.
Très souvent leurs joues sont brûlées par le vent froid qui sévit dans cette partie du pays.
Dernière cascade afin de clôturer cette divine journée. Promis Chouchou c'est la der des der. En effet, tout cela n'est pas de tout repos. L'escalier qui mène à la chute nous paraît interminable,
Néanmoins, c'est toujours un pur bonheur d'accéder à ses petits bijoux de la nature.
Après l'effort, le réconfort. On se pose pour la nuit à Baños, ou l'on fera la rencontre de Nina. Concert privé dans son établissement du centre ville.
Suivit d'une excellente fondue savoyarde dans un restaurant monté par une française venue s'expatrier en Équateur.
Le 31 janvier, on quitte cette magnifique route des cascades pour le volcan Chimborazo culminant à 6268 mètres. Nous aurons l'immense plaisir de le voir de loin. Malheureusement, en s'y approchant d'un peu plus près le ciel est devenu menaçant et le Chimborazo s'est enveloppé d'un épais manteau de nuages. Dommage, nous avions prévu d'y passer la journée mais dame météo en a décidée autrement. Alors, on ne va pas forcer le destin.
On poursuit notre descente vers Le sud. Dans le village d'Alaussi, on ne veut manquer sous aucun prétexte la Nariz del Diablo (le nez du diable).
C'est début du 20ème siècle que débute ce gigantesque projet ferroviaire qui consistait à relier la ville de Guayaquil à Quito. Très vite le chantier se heurte à un problème majeur : l'imposante montagne surnommée la nariz des diablo. Les ingénieurs de l'époque décident alors de construire une voie ferrée qui permettra à la locomotive d'emprunter en marche avant puis à reculons un ingénieux zigzag.
C'est cette partie du trajet que nous allons emprunter. Le chef de gare sonne le départ.
Alors, en voiture Simone...
On zigzague à flanc de falaise, un cheminot entre deux wagons vérifie que le train ne déraille pas. Il paraîtrait que c'est fréquent mais sans danger..........
A l'entrée d'un village, nous serons stoppés par un groupe d'individus.
On fait donc une petite halte et on immortalise le moment.
On sympathisera avec un scarabée rhinocéros, monnaie courante en Équateur. Non, je rectifie... Chouchou se fait un nouveau copain. Pour ma part, j'étais tétanisée rien qu'à l'idée d'approcher l'appareil photo de cette petite bestiole !
Notre épopée ferroviaire touche à sa fin. Dans le train nous avons fait connaissance avec un couple d'argentins Martha et Giancarlo qui, aux termes d'une discussion très amicale, nous ont tout bonnement et simplement invités chez eux lorsque nous arriverons à Buenos Aires. Le rdv est pris. Promis, ce sera pour nous un très grand plaisir de vous revoir.